Et Kate Bush

Et puis un samedi matin, il y a cette route, qui se répète, qu’on connait par cœur, cette maison, ce champ. On y va pour chercher du pain, cet épeautre qu’on se jure chaque fois de ramener à la capitale, parce qu’il y en a pas de meilleur là bas.

Les petites réflexions qu’on fait, peut être même par obligation comme ci sans elles le trajet n’était pas complet.  » Tiens leurs volets sont fermés »,  » ah ben les vacanciers, ils doivent être ravis avec de cette pluie ». On y va avec elle, qui fait le trajet tout les jours en espérant que cette fois, comme on est là, ça sera un peu différent. Comme on est entre nanas, on parle des hommes un peu. Mais surtout de nous, de ces idées, de ces projets, dont on avait parlé la dernière fois. Il y a dans cette complicité une vie de secrets.

Et puis Kate Bush à la radio. Et là tout s’arrête en une minute, elle sait, et moi aussi, qu’on ne chante pas très juste, mais on s’en fiche, « Ah Yah Babooshka »  » Babooshka, Babooshka, yayay ! ». La tête qui bouge au moment du bruit de verre cassé, on aime cette chanson elle et moi, c’est comme ça.

Elle me dira peut-être  » je me rappelle quand je faisais de la danse.. ».

Retour à paris, et kate bush à la radio. Et elle et moi, toujours où je vais.

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