« Les boules fondent en été »*

« Les boules fondent en été »*Grand UN :             *Ce titre éloquent n’est pas de moi ; pas non plus de la marchande de glaces d’Anduze ni de Rocco, si frédi soit-il. Non, ces quelques mots ont été prononcés, que dis-je…murmurés par L’Homme, un jour de 40° à l’ombre où, bien que décontracté du, il transpirait abondamment de…la tête.  Il profitait pleinement des vacances et n’avait plus les boules (voui, celles-là mêmes) de se lever tous les matins pour aller taffer. Moi en revanche, loin de...glander, une intruse me gâchait mon court repos annuel : j’ai dû passer mon temps avec une cruche vissée à mes basques. Ah non hein, ne croyez pas que je parle de nadine morano ; je ne cite jamais les trouducs les jours d’anniversaire. Je parle juste de ces contenants (cruches, arrosoirs, bassines) que j’ai dû charrier en héroïque sauveteuse de végétaux que j’ai tenté d’être. Ça a marché….à moitié. Pfffff, les boules…

« Les boules fondent en été »*

Les 2 petits cerisiers sont dans un état pitoyable


« Les boules fondent en été »*

Si la biafine soulageait les brûlures de végétaux, ça serait cool ; j'en aurais commandé une palette complète. Pauvre clématite...


« Les boules fondent en été »*

Opalia installé en avril n'a pas résisté
malgré 3 arrosages/hebdo pendant
ces longs mois de chaleur.
Il est si massacré qu'on dirait qu'il a été
arrosé au désherbant total. 
Adieu Opalia :-(
Quand je pense que j'avais déboursé
35€ que pour pour lui ;
quel ingrat de m'avoir lâchement lâchée


Tout est à refaire ici. Le soleil et les températures extrêmes ont tout dégagé ; même le tilleul a commencé à perdre ses feuilles dès la fin juillet...stooop, ça me fait mal de voir ça alors ça suffit pour ces photos de désolation (même si j'en ai encore pas mal en réserve, hélas)

« Les boules fondent en été »*

même les santolines ont tourné de la feuille...


« Les boules fondent en été »*

« Les boules fondent en été »*

Les 2 nénuphars du bassin ont fleuri malgré leur jeunesse. Le rose de celui-ci est plus soutenu que celui de Carnea (vu dans mon précédent billet). J'ai maintenant envie d'en rajouter un blanc ou jaune pâle. Finalement, faudrait que j'élimine le jardin pour le remplacer par un gigantesque bassin de 1000m2, le point d'eau étant le seul qui n'ait pas été décevant (si ce n'est des algues prolifiques) cet été. 

« Les boules fondent en été »*

Si, quand même, les zones plus paillées et arrosées au goutte à goutte sont dans un état un peu moins pire.

Grand DEUX :              Il était une fois le 18 août 2013 et les débuts naïfs d’une jardinière en herbe alias mézigue sur Jardine et ris. Puis, il a été une fois 2015 si caniculaire et sec (pourquoi faire les choses à moitié, j’vous l’demande) que j’ai failli abandonner… contrari été, anxi été m’ont inquiétée dès que le mercure s’est anormalement élevé et je fus bien embêtée à l’idée de tout m’était orologique (si, si, l’orologie est la « partie de l’anatomie qui étudie les liquides de l’organisme » rosé compris). Avant 2015, je n’aimais déjà pas l’été ; en témoignent les billets que j’ai publiés dès juin 2014 ici et là. Désormais, je hais l’été. Vi, viiii, je sais que vous, Brindille ou Karine « surkiffez » cette « belle saison », sa chaleur, ses longues soirées, sa bronzette…Quant à moi, je surdéteste cette laide saison où je dois rester cloîtrée à l’intérieur, volets clos, où ma Tornade me ressemble beaucoup trop (chiante puissance 12),  où des incendies abominables ravagent des hectares de forêts, où j’assiste, impuissante, à l’agonie de tous nos jeunes jardins qui prennent des allures de steppe. J’ai donc failli renoncer aux joies du jardinage, rien que ça ! Cette passion, bien que vitale pour moi, ne m’a procurée qu’un flot…de déceptions durant ces très longs mois d’été. J'en étais toute hébétée. Le Gard a encore battu quelques records de températures, de durée de canicule et de sécheresse ; mais ça y est, la pression est retombée grâce à l’arrivée d’une dépression météo… je ressors bêche et sécateur pile le jour du deuxième anniversaire de ce blog. Ouf, j’ai eu chaud !
Certes, je suis entêtée versus acharnée mais faudra forcément que je révise ma verte copie si je ne veux pas m'éterniser dans l'échec. Je n’ai pas spécialement fait de mauvais choix de végétaux jusque-là mais planter au printemps alors que le risque de sécheresse dans les semaines suivantes est accru, est une lourde erreur que je ne renouvellerai plus JA-MAIS. Je vous en toucherai un billet une prochaine fois en détail mais voici d’ores et déjà une partie de la sélection de plantes qui vont peut-être rejoindre le jardin dès cet automne (mais je vais veiller à ne pas m'endetter). Des végétaux qui résistent bien au chaud sec mais aussi au froid (si, si Chantal-Hélène, le Gard est vraiment doté d'un climat pourri ! -sourire-) et dont la sobriété est connue et re-connue. 
Images épinglées sur mon Pinterest

« Les boules fondent en été »*

Fallugia paradoxa ou Plume d'apache pour peaufiner le décor de l'été indien que nous ne manquerons pas d'avoir

« Les boules fondent en été »*

Genista hispanica découvert grâce à mon collègue chouchou : Daniel Lys

« Les boules fondent en été »*

Ui, c'est vrai que j'aime moyen le jaune mais le jaune aime le sud. Il m'a vaincue. Fremontodendron californicum sera facile à caser : joli feuillage, jolie floraison, pas exigeant, bref tout pour plaire

« Les boules fondent en été »*

J'en rêve depuis très très très très longtemps de Cercis siliquastrum. Cette année, je réalise.

« Les boules fondent en été »*

Ephedra fragilis comblera aussi quelque vide. En fait, c'est en visitant très régulièrement le superbe blog "Des pierres dans mon jardin sec" que j'ai chopé des liens de chouettes pépinières spécialisées en plantes "chaud-sec-froid"

« Les boules fondent en été »*

Autre arbuste que j'ai découvert grâce à Daniel Lys : Exochorda si beau avec sa généreuse floraison printanière. Et la dernière perle, pour laquelle je n'ai pas de photo, c'est chez David de Plaisir Jardin que je l'ai découverte : Sphaerealcea ambigua.


Finalement, cet été fut riche d’enseignements et de projets naissants...
Et aussi, je tiens à souligner tout le  bonheur que j'ai eu en recevant vos graines, Toupti et Gine ; et j'attends avec joie des bouts de chez vous, Capucyne et Catherine de Côté Terres. Suante de désespoir au coeur de l'été, vous ne pouvez pas savoir ce que vos courriers adorables m'ont retapé le moral jardinier ! Et je ne parle pas des longs échanges amicaux ou des bonnes rigolades avec Caro ou Greg ou encore notre chouette soirée avec Karine, Grand Chef et Virus qui s'étaient risqués jusqu'à chez nous.
Et pour finir en beau(é)té, j’ai eu à nouveau le 1er prix du concours des jardins de ma commune (70€). Eh té,  de deux ! Je vais faire péter le rosé sans aller jusqu'à l'ébriété, j’vous l’jure ! "foie de boire, foie de verre, si j’mens, j’vais en été enfer". Mais il est temps d'arrêter non sans vous avoir souhaité une belle reprise jardinière à vous toutes et tous. Immense merci d'avoir été là et d'y être encore !
Très amicalement,

La jardinière en herbe bien aoû(é)tée