Cet article {Humeurs} Pourquoi les médecins sont parfois pire que mieux a été publié sur L'atelier Azimuté.
Ceci est un coup de gueule contre les médecins. Enfin à minima contre mon généraliste. Attends je t’explique.
(mais si tu ne veux pas de détails intestinaux, ne lis pas cet article !)
Voilà, cela fait plusieurs années que ma digestion devient de moins en moins bonne. J’avais remarqué par exemple qu’après une grosse raclette, je le payais très sérieusement. Je pensais simplement que je ne supportais plus les plats trop gras et faisais attention à cela. Je pensais qu’après 15 ans de boulimie, j’avais sérieusement dérangé tout le système à force d’excès…
Depuis quelque temps, en plus de ça, j’avais constaté que j’avais systématiquement un gros chat dans la gorge après les repas, qui ne passait qu’en plusieurs heures. J’avais lu que ça pouvait être un reflux gastro-oesophagien. Et puis aussi, je vous passe les détails, mais mon transit est de plus en plus perturbé, et ce de plus en plus souvent. J’avais conscience que ça pouvait être lié à mon alimentation : céréales au lait + café au lait le matin, on fait mieux côté digeste : serais-je au moins en partie intolérante au lactose ? Y aurait-il d’autres aliments mal supportés par mes p’tites viscères ?
A ce stade, je faisais avec – je n’avais pas encore été assez gênée pour me poser de vraies questions ou avoir vraiment envie de changer les choses.
Mais ça, c’était avant. En effet, dimanche dernier, après un petit dej composé d’un smoothie maison yaourt+banane (un oeu verte…), de pain beurre et confiture, et d’un café au lait, j’ai été pliée en deux de douleur pendant une bonne heure. C’est monté brutalement : un mal de lombaires, puis de tout le dos, puis seulement ensuite sont apparues les crampes abdominales… J’étais incapable de trouver une position confortable. Une douleur telle que j’en pleurais presque. Seuls un passage aux toilettes et une position recroquevillée avec une bouillotte sur le ventre et le dos m’ont petit à petit soulagée… mais laissée épuisée.
Suite à cet épisode aigu, dont la cause me paraissait évidemment digestive, je suis allée chez mon généraliste avec tous ces éléments. Elle m’a bien interrogée en détails, je ne dis pas, hein. Puis elle m’a examinée : la palpation abdominale n’a révélé aucune douleur (donc pas d’ulcère, pas de vrai reflux acide…). Pourtant, elle a commencé à me parler de prescription. Je lui ai clairement dit que je suspectais mon alimentation d’être en cause, mais tout ce qu’elle a trouvé à me dire, c’est qu’il n’y avait pas de reflux avéré, pas de gros problème, qu’il fallait donc continuer comme je faisais côté alimentaire, mais qu’elle voulait tester un anti-acide à prendre 1 fois par jour pendant 1 mois + un antidiarrhéique en cas de besoin…
Autant vous dire que je n’ai même pas été à la pharmacie et je suis sortie assez furieuse de ce rendez-vous, avec l’impression d’avoir perdu mon temps et l’argent de la sécu. Les médecins français sont vraiment formés pour tout traiter pharmacologiquement et nous gaver de pilules…
Pourtant, mon père est pharmacien de formation, moi j’ai fait des études supérieures de biologie, donc je n’ai rien contre les médicaments à la base, et je suis même persuadée qu’ils peuvent aider dans de nombreux cas. Sauf que là il me semblait évident qu’on pouvait trouver la source dans mon alimentation. Ce que j’attendais d’elle ? Soit qu’elle me fasse faire des tests d’intolérance, en supprimant des aliments ou autres, ou au moins qu’elle m’envoie vers un spécialiste pouvant me les faire pratiquer. Diététicien, nutritionniste, gastro-entérologue, voire même naturopathe que sais-je…
Du coup dès le lendemain, j’ai appelé un naturopathe pour prendre rendez-vous. Pas de chance, je n’ai eu que son répondeur pour l’instant.
Qu’à cela ne tienne, j’ai décidé ce matin de suivre mon intuition et de manger mes céréales avec un fromage blanc au lieu de lait, et de boire mon café « nature ». Alléluia, ça va déjà beaucoup mieux aujourd’hui !! Aucun ballonnement, pas de dérangement intestinal, je me sens légère ! La piste d’une intolérance au lactose me semble donc la bonne. Je vais poursuivre cette expérience quelques jours, en mangeant fromage & yaourts que je supporte bien, mais en supprimant le lait. Si c’est concluant, j’achèterai par la suite du lait appauvri en lactose « matin léger » de lactel, ou des laits végétaux (mais j’aurai du mal à me passer de lait… c’est si bon avec les céréales!).
Et puis j’irai peut-être quand même voir la naturopathe, je suis curieuse de son champs d’action. Et puis pour l’instant le chat dans la gorge est toujours là.
Alors voilà, si je n’avais pas moi-même trouvé des pistes sur internet, si je ne m’étais pas ouverte ces derniers temps à tout ce se dit autour d’une alimentation plus saine et pris conscience de ces possibles d’intolérance (gluten, lactose…), j’aurais peut-être fait une confiance aveugle au médecin et continué de compenser pendant des mois une intolérance en me bourrant de chimie ! Et ça, je trouve ça vraiment inadmissible ! On est quand même en 2015, et il me semble qu’on sait maintenant qu’il vaut souvent mieux prévenir que guérir et que la médication n’a pas réponse à tout.
Et si mes insomnies, mes douleurs musculaires, ma fatigue étaient au moins en partie liées à cette intolérance ? C’est en tout cas ce qu’on lit sur différentes sources…
Déjà j’ai dû prendre des somnifères pendant bien deux ans avant qu’on m’envoie au centre du sommeil, et voilà qu’on veut à nouveau traiter un symptôme et pas sa cause. C’est vraiment dommage.
Et si le trou de la sécu venait en grande partie de cette façon rétrograde de voir la santé humaine ?
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