Allez, quelques aperçus pour étayer mon propos de conne :
Regardez à gauche : c'est-ti pas mignon ces petits pompons roses ? ça s'appelle Gomphrena globosa et ça gèle à -3°. Donc, oubliez.
Pourtant, j'avais eu un coup de coeur pour ces fleurettes qui ressemblent au trèfle : j'en ai pris 3 potées passque que lorsque je fais des conneries, c'est maux comptent triple !
De belles tiges de plus d'un mètre : il s'agit de la canne à sucre pourpre. Hey, j'en ai pris 2 pots ! Ne me demandez pas pourquoi j'ai pu croire que ça résisterait dans mon sud ; j'ai dû avoir, encore une fois, un con d'élan optimiste ; elle grille à +6°. Donc, à l'heure où j'écris, elle est en train d'agoniser. De guerre "lace" (c'est plus doux), j'en ai mis un pied en pot, histoire de moins culpabiliser en l'hivernant en serre ou dans mon salon cet hiver.
J'ai fait fort hein ? heureusement, il n'y a pas que ça puisque le reste est plus banal mais aussi plus adapté à mon climat.Vous voyez la fétuque bleue à gauche de la sauge blanche qui est à droite sur la photo ? Ben, j'en ai pris 2 pour boucher 2 trous.
sauge guaranitica Purple Majesty ; c'est son pourpre qui me botte bien
Dans cette petite bordure à l'ombre, il y avait des lavandes qui, forcément, ne donnaient pas le meilleur d'elles-mêmes. J'ai remplacé par un Skimmia du Japon, un choisya ternata White Dazzle et une potée d'Ajuga reptans mais je reconnais qu'il faut avoir un oeil de lynx pour voir ces nouvelles plantations.
Le massif que je devais agrandir au printemps a patienté jusqu'à maintenant (oeil de lynx toujours recommandé).
2 petits massifs mignons sont en train de naître devant l'abri tôle : des bananiers offerts par un cher collègue de travail passionné de jardinage. Hémérocalles et géranium Johnson's blue de ma copine Karine blond 66 ; et puis j'ai rajouté une euphorbe Efantia, des ancolies de vous les amies, un buis récup', une heuchère, une bignone chaipakoua et 2 sedums chaitoujourpakoua. Vous apercevez également le bout de tuyau goutte à goutte tranché.
Mais il n'y a pas que du « conne » dans cet épisode. Il y a aussi du Q.I. vrai, du Q.I. sage, du Q.I. hier, aujourd'hui et demain. Oui, L'Homme, puisqu'il s'agit bien de lui, n'a pas un Q.I sot. Je ne vous présente plus mon génie-deux-fois-l'an -sauf que cette année il a misé sur le jamais-deux-sans-trois- et dans sa course au désencombrement du garage il a d'une part construit un abri de jardin en tôle (voir le précédent billet) et a réitéré l'exploit avec une cabine en bois pour hiverner les accessoires de piscine et plein air. C'est ainsi que désormais tous les coussins de la banquette palette (1 mètre cube d'ouates et d'étoffes au moins), les parasols, les chaises longues etc. seront remisés dans cette extension de la cabane, jolie et pratique.Pendant la réalisation
Avant peinture
Après peinture ; manque plus que le revêtement du toit qui sera fait en même temps que celui de l'abri tôle
Et pour verrouiller le sujet abri-cabine, je n'ai pas trouvé meilleur argument que cette vue.
C'est Le Chèri qui a choisi de cadenasser ses outils rien que pour me rassurer ; ça me fait plaisir.
Il est vraiment balèze L'Homme, hein ?! Je suis conn'sciente que je vais recevoir de nombreuses demandes du style : "Mon mec est une grosse feignasse ; pouvez-vous m'envoyer les coordonnées du vôtre à tout prix ?". Je répondrai par retour : "L'Homme n'est pas monnayable...sauf si votre "à tout prix" est un réel atout."
Pour terminer, voici un épisode méditerranéen-cévenol de fleurs d'octobre. Mon jardin est beau au printemps et remet ça longuement en automne. Entre les deux, il fait de grosses siestes ; un typique caractère du sud.
J'ai dû ligoter presque tous les grands asters et un miscanthus dans du raphia (je l'ai pris violet) car ils s'avachissaient au moindre souffle d'air.
Cette touffe de fleurs mauves n'est autre que des Tulbaghias. Jamais décevants ces ails d'ornement : comestibles (mais j'ai jamais essayé), fait fuir les pucerons, rustiques jusqu'à -10°, très résistants au sec, au soleil brûlant, aux pluies torrentielles, en fleurs tout l'été... Je vais en éparpiller dans tous les massifs.
Une sauge annuelle qui s'appelle Gogo Purple. Comme sa cousine guaranitica Purple Majesty, c'est sa couleur qui me fait craquer : j'adore le pourpre.
Toutes les plantes qui se trouvaient là ne poussaient pas. J'ai tout supprimé et j'ai remplacé par des "bûches-trous" et des boutures de tapissantes : des céraistes. Ok, j'admets que ce n'est pas du jardinage mais plutôt de la mise en scène.Mais ça le fait, non ?
Tous les arbres à troncs encore jeunes sont bardés de bandes de glu pour empêcher notre chat, qui adore le pol dance, de blesser les jeunes écorces.
entre santoline grise et armoise, le corail du fuchsia de Californie ou Epilobium commence tout juste à se voir. Un cosmos s'est invité à la fête d'automne à la dernière minute.
Un pennisetum rubrum frileux ; je l'ai planté en pot en connaissance de cause
L'aridité rythmait l'été ; les fleurettes pimpantes orchestrent l'automne.
Octobre 2016, les volumes se remarquent et les nouvelles "constructions" occupent bien l'espace. Ce qui est marquant, c'est le Cotinus Royal Purple qui était tout minus sur la photo 2014 (oeil de lynx toujours d'actu). Entre avril 2016 et maintenant, il a fait une poussée de plus de 1m50. Je savais pas que c'était possible.
Ben voilà, mon petit doigt me dit que vous devez arriver à saturation pour aujourd'hui. La suite bientôt car les nouveaux arbres ne devraient plus tarder à arriver ...
En attendant, je vous souhaite un superbe mois automnal à l'heure d'été.
Très amicalement,
La jardinière en herbe conne et rit
P.S. : je m’attelle à répondre à vos commentaires sur le précédent billet pendant que vous lisez celui-ci. Ch'uis toujours à la bourre en ce moment, travail oblige...