Pour dissiper immédiatement tout malentendu concernant ma longue absence de l'univers blogosphérique, sachez que je ne faisais pas la gueule, que je n'étais pas dépressive et pas incarcérée pour insultes à enflures d'extrême-droite. Non, j'ai tout simplement changé de TAF (Travail A Faire). Et dire que cette nouvelle activité m'occupe copieusement est un moindre bien. Donc, inutile de maintenir le suspense plus longtemps car vous l'avez déjà compris : je ne suis pas la nouvelle attachée parlementaire du fillon ou de la pen. Les seules récré que je me suis autorisées dans cet océan de boulot-nouveau-pas-dodo, ben c'était dans le jardin.
Histoire de vous présenter mes plus plates excuses pour mes silences excusables, ce soir je vous sers le plein de photos. Et ce plein là confirme que le jardin était plus que jamais magnifique au mois de mars.
Akebia cream form installée au printemps 2015 a hésité plus d'un an avant de démarrer mais là c'est fait : elle est énorme et garni bien le mur nord de la maison (je vous montrerai l'ensemble une autre fois)
Sa copine Quinata installée à l'automne 2016 ne fait pas sa chichiteuse pendant 2 plombes et offre déjà ses 1ères fleurs.
2 ans que j'en rêvais après que mon pote de radio Daniel Lys en avait fait un portrait parfait dans l'une de nos émissions : Exochorda "The bride" a rejoint un coin près du bassin où il est censé prendre le relais sur des lauriers tin atteints (i z'étaitent prédestinés que voulez vous) par la saloperie de chrysomèle de la viorne -incroyable ce que les lauriers tin sont moches avec leurs feuilles toutes séchées et percées par ce parasite-. Je ne veux pas traiter à l'insecticide violent et mes interventions au soin bio, ben... je les ai faites trop tard. Je confie donc au petit exochorda, la lourde responsabilité de pousser, pousser, pousser jusqu'à remplacer ces pauv' lauriers.
Cet hiver a été plus rigoureux que les 4 précédents et j'ai perdu mes Félicia et une Alyogyne huegelii. J'ai remplacé par...d'autres Felicia que j'adore et un Pittosporum Tenuifollium Purpureum.
Le massif sec se porte à merveille en cette fin mars. D'ailleurs, je le trouve beau tout le temps par tous les temps. Le petit phlox subulé mauve est couvert de fleurs et les népétas ont été les preum's à fleurir. Cette année, j'ai prévu de me focaliser uniquement sur les végétaux de terrain sec pour la majeure partie du jardin. (sorry pour toutes les photos de ce billet où j'ai voulu faire style "je mets un contour trop classe en dégradé de noir" ; mes mumuses au logiciel libre sont pas jolies jolies)
Lorsque je l'ai acheté il y a 2 ans, je pensais qu'il était mal en point mais son port sur tige m'avait emballée. Je l'ai protégé avec du voile d'hivernage pour son 1er hiver 2015 où finalement il n'avait pas fait froid. Je ne l'ai pas protégé pour son 2ème hiver 2016, plus rigoureux, et coup de bol, il n'est pas rétamé par le gel : Retama monosperma.
C'est bien la 1ère fois que les cotonéasters gardent des baies jusqu'en mars. Je m'inquiète : y aurait-il moins d'oiseaux ?
Et qui travaille trop beaucoup, s'autorécompense : vui, je me suis offert le Prunus Kojo-No-Mai qui me faisait tant envie à cause de vous toutes et tous. Il restera en pot et à portée de ma main pour les arrosages (cette photo date de la mi-mars et le pot a déjà déménagé d'ici pour céder la place à l'exochorda)
Cette année, je suis toujours fashion victim et j'aime les teintes terracotta ; vu que le gel m'a fait paumer tous mes Osteopermum cet hiver, j'ai renouvelé-actualisé car j'adore ces plantes.
La sauge ananas qui était dans cette bassine a pris aussi son shoot de gel alors j'ai fait un nouvel habillage avec santoline verte, sedum aubergine, petit sedum tricolore et basilic pourpre
Trop d'la balle : pour les coins ombragés, j'ai enfin trouvé des bugles rampants panachés !
J'ai un problème avec les Vinca major qui colonisent tout le massif lavande mais cette variété mini "atropurpurea" du massif bassin couvre le sol gracieusement.
Ces anémones des bois colonisent aussi beaucoup mais quelle lumière près du bassin depuis 1 mois !
Dans les espaces secs, j'ai choisi d'installer des Phillyrea angustifolia. Ok, leur croissance est lente mais leur persistance, leur résistance au sec doublée d'une rusticité à -15° et leur côté "mes feuilles ressemblent à celles d'un olivier" m'ont ralliée à leur cause (à effet ? on verra dans 2 ou 3 ans) ; ils se taillent ou se laissent libres. Ce sont des perles pour jardiniers du sec.
Séquence émotion : Nos 1ères fleurs de pommier Reinette.
J'ai resigné une convention annuelle avec les bacs et les ai garnis de santolines vertes et grises, de curry, de serpolet, d'estragon. Faut juste que je fignole tout autour avec mon coupe-bordure.
La glycine débutante, l'herbe trop haute, la 1ère rose de Sanguineum sonnent le début des festivités printanières : je revis.
Peu à peu, je double la haie de thuyas trop monochrome, monotone pour une non monomaniaque. Yep, je ne suis pas fan des haies de conifères. Or ici, cette haie a l'avantage de nous séparer de la rue très passante et j'en suis bien aise. Il n'empêche que la faire un peu oublier avec des sujets plus joyeux me trottait déjà depuis l'an dernier. En respectant une distance de 1,50 ou 2 de ces thuyas, je commence à planter des arbustes à floraison printanière. Là, je vous montre un Malus Coccinella et j'ai aussi mis un Viburnum Bodnantense, 2 amélanchiers, 1 buddleia récup' + 1 lilas de M'sieur Henri et...je poursuivrai cet automne car le délai de plantations de printemps est dépassé pour moi : Pas envie de voir tout crever dès le mois de juin et ses 1ères sécheresses.
Vos messages perso pour avoir de mes news pendant mon silence prolongé me sont allés droit au coeur Je vous dédie ces baies si love du Lonicera fragrantissima (attention aux pitchouns, ces baies sont jolies mais toxiques)