Comme je vous le racontais la dernière fois, j'ai vraiment été contente de ce programme, difficile mais qui me permettait de m'accrocher, et d'avoir enfin des abdos solides notamment 😉 Il m'avait même permis de reprendre la course à pied sans courbatures et en étant moins essoufflée puisque mes jambes me portaient mieux. Mes muscles qui se dessinaient, j'aimais ça, aussi. J'avais vraiment envie de continuer, au fond de moi, car j'avais tous les avant-après vus sur la toile dans ma tête, moi aussi je voulais arriver à de tels résultats ! Et puis une fois musclée comme ça, je n'avais vraiment pas envie de tout perdre ! Et pourtant j'ai dû arrêter 🙁
3 raisons pour lesquelles j'ai arrêté.
Raison n°1 : c'est lassant
La première, la moins glorieuse sans doute, c'est que ce programme est assez lassant au bout du compte, et que j'en avais marre de faire toujours les mêmes exercices. Et puis avec ma boîte en développement, je n'avais plus le temps. Plus exactement, je ne trouvais plus le temps, justement parce que c'était si lassant.
Bref ? Un programme motivant au début, ennuyeux à la fin.
Raison n°2 : mes douleurs aux genoux se sont renforçées
Je m'en doutais en commençant le programme, hein, mais j'ai voulu passer outre, je préférais être active quitte à avoir un peu plus mal aux genoux, mais au moins me sentir en forme. Bon. Je me suis sentie en forme. Mais clairement, je confirme que ce programme (et sûrement les autres du même genre) n'est pas vraiment adapté aux personnes ayant des soucis de genoux, notamment un syndrome rotulien bilatéral comme moi. Squats, squat jump, fentes, fentes sautées, ne sont vraiment pas douces avec l'articulation. Il n'y aurait eu que ça, j'aurais peut-être quand même continué, mais c'est vrai que je commençais à ressentir la douleur un peu toute la journée (alors que normalement chez moi elle est latente et se manifeste à de rares moments), et ça, et bien ce n'est quand même pas le top ! Et à mon avis, pas viable à long terme.
Raison n°3 (la plus importante) : mes contractures musculaires sont devenues très douloureuses
Pour cette raison, j'ai du mal à savoir qui de l'oeuf ou la poule... J'ai déjà un peu présenté le contexte, mais j'avais des douleurs musculaires dans le haut du dos, les trapèzes, la nuque, depuis plus de 3 ans, à cause du stress, de la posture au travail, sans doute de déplacements de vertèbres non soignés etc... Parfois, j'avais tellement mal que je devais porter la minerve. En gros, j'avais déjà un terrain contracturé que je n'arrivais pas à faire passer.
Par dessus ça, j'ai fait une grosse chute d'une échelle en octobre, et j'ai commencé à avoir mal dans la région pectorale à ce moment là (mais lié à la chute, ou au Body Pump que je faisais à fond depuis le mois de septembre et que j'ai repris seulement 2 semaines après la chute ??).
Après trois séances d'ostéopathie sur décembre et janvier, en février, j'ai commencé à voir un chiropracteur pour essayer de me débarrasser de toutes ces douleurs. Sauf qu'en parallèle, j'ai commencé le TBC (quelle idée de commencer un TBC à ce moment ? Oui bien sûr, mais je ne suis pas raisonnable 😉 et j'avais vraiment envie de me bouger le uc !) D'ailleurs je ne l'ai pas vraiment dit au chiropracteur... il savait que je faisais un peu de fitness à la maison, voila voila... Le chiropracteur a réussi à beaucoup me soulager, notamment le dos, mais les trapèzes restaient tendus, sans parler des pectoraux de plus en plus douloureux. A chaque éternuement, tout mon sternum me faisait mal (et j'éternue souvent !).
Toujours est-il qu'après 10-11 semaines du TBC, je me suis rendue à l'évidence : si je voulais soigner mes contractures, il fallait tout arrêter, même si oui, j'allais de nouveau avoir le ventre tout mou, les bras flasques et les cuisses grasses (non pas que ceci ait été totalement réglé en 11 semaines!).
Mon avis sur le Total Body Challenge à ce stade ?
Evidemment, je trouve toujours que ce programme est vraiment bien et motivant, mais il n'est pas adapté à tout le monde. Je pense notamment que passé 30-35 ans et surtout si on n'a pas été sportive régulièrement pendant ses 30 premières années, on risque plus de se blesser ou de se surblesser. Je vous avoue que je suis frustrée de ne pas pouvoir continuer, quand je vois ces transformations impressionnantes et inspirantes partout sur internet... mais je suis sûre que je ne suis pas la seule dans ce cas !
D'ailleurs, mon chiropracteur me dit que la salle de sport (ou du coup ce genre de fitness, et la musculation en général) lui envoie un max de clients ! Car on veut aller trop vite trop fort, et c'est la blessure assurée. Son conseil dans un cas comme le mien ? Se soigner, puis faire au moins 2 ans (!) de montée en puissance, en commençant tout doucement puis en progressant très très lentement, avant de pouvoir vraiment faire de la muscu sans se blesser.
Je trouve cela assez rageant de me sentir " limitée ", mais je pense vraiment qu'il a raison, quand on a mal quelque part, ou qu'on part de pas loin de zéro en terme de sport, il faut vraiment prendre son temps.
OK, et maintenant, je peux faire quoi comme sport du coup ?
En attendant d'être totalement soignée (si ça arrive un jour, car mes pectoraux sont encore très douloureux et les séances de chiropractie n'ont pas l'air d'y changer grand chose), j'essaye de me motiver :
-à continuer la course à pied, ou plus exactement à continuer de reprendre... j'ai bien du mal j'avoue car je m'essouffle très vite, je vais doucement, résultat je fais toujours le même parcours autour de la maison. Une solution serait peut-être de commencer par 10-15 min de vélo pour m'éloigner un peu, running, puis retour en vélo. Afin de choisir des points de départ et parcours plus variés.
- à m'inscrire à la natation (peut-être même en prenant quelques cours ?) : pour l'instant, ce n'est qu'un projet ! Ne pas se précipiter surtout ^^
Pourquoi c'est compliqué pour moi d'aller à la piscine ?
1. J'aime beaucoup nager la brasse, seulement ce n'est pas très recommandé pour mes genoux. Du coup, il faudrait que je fasse des battements de jambe avec des petites palmes, avec une planche. Et pour l'avoir fait pendant plusieurs mois, c'est vraiment pas fun à mon goût. Je pourrais aussi nager le crawl, mais je m'essouffle à fond ! Je ne sais pas si on peut le nager plus doucement, en tout cas ma façon de le nager, je ne tiens pas ! On m'a conseillé de faire du dos crawlé, mais je suis une buse, d'où l'idée de prendre quelques cours (wouaouh, ma motivation extrême doit se ressentir dans ce paragraphe).
2. A chaque fois, avec le chlore, ma flore cutanée est complètement déséquilibrée et je me retrouve au bout de 2-3 mois avec des champignons qui se développent (Pityriasis versicolor, pas grave du tout, mais juste chiant parce qu'il faut le traiter !). Ma dermato m'a prescrit un gel douche antifongique à utiliser juste après la piscine, mais j'avoue que pour l'instant l'idée ne me tente pas à fond.
Voilà pourquoi ce standby sur la piscine (quand je me relis, je me dis que je ne suis pas prête d'y retourner pour l'instant !).
Je fais un peu de yoga à la maison parfois, mais pas assez régulièrement. Je m'étais inscrite à un cours mais je le trouvais pas assez dynamique donc j'ai abandonné. Par ailleurs, certaines postures me font mal aussi avec mes contracture, donc j'aime autant quand je peux faire mon propre programme. Il faudrait juste que je sois plus régulière !
Pourquoi j'ai grossi pendant le TBC ?
J'avais abordé la question dans mon bilan à mi parcours, mais depuis plusieurs mois je faisais n'importe quoi côté alimentation. Et ça allait en s'aggravant. A la fin du TBC, j'avais donc grossi par rapport au démarrage, et il m'arrivait d'avoir tellement grignoté de chocolat, de biscuits et autres merdes que je zappais des repas... Parfois sachant que j'allais craquer, je décidais que mon repas serait le paquet de gâteau, et point final. Pas sain du tout, et pas du tout étonnant que j'ai grossi ! Musclée, mais grasse, j'ai fini 🙂
J'étais dans une période de grande fragilité par rapport à ma boulimie, qui revenait de plus en plus insidieusement (et après plus d'un an d'arrêt total, ça faisait mal au moral). Régulièrement, j'essayais de rompre le cycle, en affirmant haut et fort à mon chéri que j'allais commencer un " régime ", ça ne tenait même pas la demi-journée, preuve que ce n'était vraiment pas le bon moment.
Or après plus de 17 ans de boulimie, j'ai bien compris que je ne devais pas trop m'attacher à cela. Tout en étant émotionnellement de plus en plus atteinte par cette phase, tout en me trouvant de plus en plus grosse et en commençant à me trouver moche, j'essayais de ne pas m'y attacher. L'addiction alimentaire, c'est juste un symptôme d'une insécurité intérieure. C'est donc contre-productif d'essayer de traiter le symptôme, en général chez moi moins j'y pense, mieux je me porte. C'est aussi pour ça que je ne me pèse plus depuis au moins 5 ans, la balance ayant un impact bien trop négatif sur moi. Je sais que ce sont des phases, je sais aussi que je m'en sors, qu'il faut juste attendre le bon moment. Enfin attendre... je vais chez le psy, je travaille sur moi, justement pour éliminer les causes de ma boulimie. Je ne reste évidemment pas les bras ballants. Et quand j'ai retrouvé la force, la sécurité intérieure suffisantes pour pouvoir stopper net le cercle vicieux et repartir sur de bonnes bases, et bien go !
Pour cela, je devais attendre l'alignement des planètes : être dans une phase positive à la fois dans mon couple, dans mon entreprise naissante, dans la météo (oui, la météo joue bien trop sur mon moral !), dans mon moi... c'est ce qui s'est produit il y a 10 jours et j'ai donc pu rompre le cycle.
Et cette fois-ci, croyez-le ou non, mais je me suis aidée de la technologie ! Je viendrai vous raconter les applis qui m'accompagnent dans ce parcours, dans un prochain article.