Ma liste de Noël !
Oui, j'ai déserté quelque peu ces pages, Berenice Big marquait une pause obligée. Heureusement mes copines blogueuses du DECOllectif m'ont rappelé notre rendez-vous bimestriel prévu de longue date ! Bonjour les amis !
Que je vous raconte. Depuis des mois, le cyclone covidien et tout ce manège sociétal me donnent le tournis. A voir la vie discriminée, entre le reste et l'essentiel, j'ai activé mon droit de retrait. Je l'avoue, je suis à la cool, en télétravail chez moi, entre mer et maquis, pas de quoi me plaindre. Tout va égoïstement bien en terre corse.
Le blog était devenu comme hors propos, hors circonstance. Pas envie de vous parler de ce sublime-magnifique-merveilleux décor, mes yeux détournaient leurs regards. Justement en cette période grise, le beau redonne du beau-me au cœur. Ouaiche...
Rosie poursuivit son diagnostic sans appel : tu souffres de burn out déco ! m'a-t-elle lancée avec une pile de magazines pour me motiver. Aide-moi pour le sapin, je prends un vrai qui sent bon mais qui pique ou un faux en plastique chinois mais sans-épines-partout ? Mais aucun effet, rien pour me rebooster le moral ni blagueur ni blogueur.
Heureusement, mes copines du DECOllectif m'ont proposé de jouer à la princesse qui serait riche et soudain comme une étincelle de plaisir. Sans doute le régal d'échanger avec ces belles enthousiastes que sont Gaelle d'A part ça, Julie de Cocon de décoration, Laure d'A tous les étages et Caroline d'Atelier des tilleuls.
Et me voici repartie à écrire un post pour notre 6ème opus sur un thème partagé qui me plait mais me plait mais me ravit tellement et plus encore !
Si j'étais riche, je m'offrirais...
Comment ça un fantasme conditionnel ? Dans cette histoire, j'ai dans ma bourse, des pépites d'or, des dollars en barre et des malles de lingots... Je suis nantie et fortunée, dans l'opulence, une aisance de nabab ! Un pécule à dépenser au gré de mes envies coûteuses et déraisonnables, les plus chères... à mon cœur.
Je suis riche, je m'offre... un village authentique quelque part !
Pas tant les bâtisses qui m'intéressent mais surtout la rue pavée. Pour mettre le turbo côté déco, je viens d'acquérir une Porsche 911, il me faut un espace pour garer ce bolide, du pur luxe sur quatre roues. Je n'aime pas les voitures mais un volant permet d'abord de prendre la route de la liberté, surtout pour les femmes. Une affaire de symbole pour commencer. Les maisons ? J'en ai partout dans le monde, je pourrais m'amuser de quelques décos, ok achetons quelques trucs...
Je suis riche, je m'offre... la table basse elliptique ETR d'Eames !
Le mot ellipse me fait son cinéma poétique. J'aime la forme oblongue, les dimensions généreuses, la sobriété, le piètement de métal de cette table, avec un plateau noir... Parfait pour mettre en valeur les bouteilles de champagne millésimé et les whiskies grand âge. Dans ma vie d'avant, je m'étais fendue d'une coffee-table LTR de presque Eames, mais ça c'est une autre histoire (à lire ici) !
Je suis riche, je m'offre... la bibliothèque Nuage de Charlotte !
Il me faudrait une belle bibliothèque pour exhiber mes livres littéraires sans images. Je pensais à l'iconique 526 Nuage de Charlotte Perriand. Non, pas celle qu'on trouve partout, je veux un modèle d'époque, de ceux qui ne s'achètent qu'aux enchères, aux alentours de 300 000 euros. Une somme modique, je suis riche ! Il faudra que j'investisse dans une collection complète de romans Harlequin en édition originale pour faire vraiment hype. Proust dans un meuble vintage pourrait passer pour un sacré pléonasme design. Une maison avec des livres frise le populaire mais tant pis...
Je n'ai pas envie de couleur tonique, je préfèrerais la deuxième, du plus neutre pour qu'elle passe partout. Je peux aussi garder les deux, la rouge ira dans le garage pour ranger mes outils, peu m'importe, je suis riche. Je peux me permettre une faute de goût fun et subversive. Un petite provoc' de friquée.
Passons aux luminaires. Ils donnent l'ambiance et tamisent l'atmosphère. Ils font les ombres et la lumière, comme des éclipses et des soleils, comme les diamants étincelants qui scintillent ma vie. J'en ai besoin.
Je suis riche, je m'offre... encore un nuage !
J'adore les lustres qui pendouillent comme des trophées mis en exposition mais aussi les boules japonaises si épurées et organiques. Il y a mieux : les créations de Céline Wright qui sont pure délicatesse, les suspensions Nuage, Cumulus, Cirrus... La poésie des objets m'aident à me détacher de la matérialité de ce monde (sic).
J'aime plus encore en guirlande comme des étoiles tombées du ciel pour un effet très élégant. L'idée est de jouer la déco-multiplication.
Mais je voudrais des nuages plus grands encore. Comme mes moyens sont illimités, je passe commande pour une création à ma sur-mesure. Le nirvana de mes soirées douces et tamisées. Les sunlights très peu pour moi, bizarrement je n'aime pas la lumière blanche à effet néon, aussi glacial qu'un bloc opératoire.
Je suis riche, je m'offre... n'importe quoi de chez WO & WÉ !
N'importe quoi s'entend une et toutes les créations d'Olivier Abry, artiste lyonnais qui imagine les plus belles potences, appliques et plafonniers du monde ! WO & WÉ, c'est du vrai beau. Dans cet atelier de création, de design et d'assemblage de luminaires, on trouve des pièces uniques contemporaines d'inspiration industrielles, customisables sur mesure, l'originalité et le style à main d’œuvre. Dans le catalogue splendide, je coche tous les produits. Je suis riche mais ne voudrais pas verser dans la vulgarité en assénant un j'achète tout outrancier mais je pourrais le faire (pssitt... même en étant moins riche, les prix restent raisonnables pour une telle qualité).
Voici donc les quelques coups de foudre de mes temps de richesse.
On s'habitue vite finalement... Si je venais à être ruinée subitement, je sais que le Père Noël m'enverrait rapidos un oncle d'Amérique plein aux as (non pas Donald Truc !!!). Au pire je m'adapterai. J'opterai pour Charles et Ray en copie à prix abordables (les yeux fermés sur mes larmes). Je suis prête à oublier mon caprice ès Charlotte, à patienter pour les nuages de Céline mais pour un luminaire de WO & WÉ...
Le pire serait pour vous. Si je devais retourner dans l'infortune, je vous assommerais de blablas et pensées philosophiques à deux balles sur ces rêves qui font ma richesse, mes trésors toujours à portée d'imagination.
Mais être riche, j'aimerais bien ! Je donnerai aux démunis, des petits gestes si gratifiants, je pourrais tout avoir, tout-tout-tout, surtout l'inutile. Mais terminés les désirs et les frustrations qui donnent l'élan vital. Je respirerais d'un souffle capitalistiquement profitable mais psychanalytiquement morbide. Alors autant profiter de mes moyens restreints, me contenter de frissonner devant les vitrines de mes créateurs chouchous... et même me réjouir de mon joyeux burn out déco !
Si j'étais riche, je m'offrirais...
un sapin pour Rosie !
A bientôt !
Je reviens vite pour de petites chroniques de fêtes, la "Christmas Saga"
... avant une reprise de blog en janvier !
Ok dac' ?